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Election du président de l'Irak: La quatrième sera-t-elle la bonne?

Le Parlement irakien va tenter, ce jeudi, d'élire un nouveau président de la République, une première étape indispensable pour former un nouveau gouvernement et tenter de mettre fin à l'impasse politique paralysant le pays, depuis un an.

L'incertitude la plus totale plane encore sur cette séance parlementaire, prévue à 11 h (8 h GMT), dans la Zone verte, quartier de Bagdad, bouclé par les forces de sécurité et abritant ambassades et institutions gouvernementales.

En effet, depuis les législatives du 10 octobre 2021, les barons de la politique n'ont toujours pas réussi à s'entendre sur un nouveau président, ni à désigner un Premier ministre. Dans un Irak multiconfessionnel et multiethnique, la polarisation n'a fait que s'aggraver.

La présidence de la République, fonction hautement honorifique, traditionnellement réservée à un Kurde, cristallise les tensions entre les deux grands partis historiques de l'importante minorité kurde. Le
poste revient généralement à l'Union patriotique du Kurdistan (UPK), tandis que le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) garde la haute main sur les affaires du Kurdistan autonome. Mais désormais le PDK exige la présidence, à Bagdad.

À trois reprises cette année, le Parlement a tenté, sans succès, d'organiser l'élection du président, ne parvenant pas à atteindre le quorum des deux-tiers requis pour le vote (220 députés sur 329).